La saison de l'horreur selon Pierre-Luc Lafrance

Pour amorcer notre descente dans la terreur, Pierre-Luc Lafrance, auteur de « Baptême de sang » dans Agonies nous propose plusieurs films et livres de saison.

D'abord, du côté des films, j'y vais avec un film lovecraftien : Call of Cthulhu. Moyen métrage tourné en noir et blanc, ce n'est pas le film le plus épeurant que j'ai vu, mais clairement la meilleure adaptation de l'œuvre de Lovecraft. Ce film a été fait par des passionnés qui ont tourné le film pour donner un rendu final similaire à ce qu'aurait été le film s'il avait été tourné du vivant de l'auteur de Providence. Toujours en cinéma lovecraftien, j'aurais pu parler de In the Mouth of Madness de John Carpenter. Un des films qui a le mieux traduit l'expérience lovecraftienne.

Je ne suis pas un fan de tous les films de Dario Argento, mais Suspiria est le film qui m'a le plus foutu la trouille. Avec sa musique et son ambiance lugubre, c'est un des films les plus viscéraux que j'ai vus.

Côté livre, je vais tricher un peu en mentionnant une série plutôt qu'un livre : Book of Blood de Clive Barker. Un condensé de ce qu’il se fait de mieux dans l'horreur avec une foule de genres et d'ambiance différente. J'aurais pu aussi nommer It de Stephen King, le livre qui m'a le plus fait peur. Mais bon, comme je n'avais que 12 ans à l'époque, je me garde une réserve, même si j'en conserve d'excellents souvenirs (dans un thème similaire, The Summer of Night de Dan Simmons est également à conseiller).

Côté livre québécois, il y a plusieurs bonnes choses : Zombie Blues, La Mémoire du lac, Le Rendez-vous des courtisans glacés, Aliss, etc. Par contre, j'y vais avec Sur le seuil de Patrick Senécal. Un peu classique, mais pour moi, c'est exactement le genre de livre que l'amateur de fantastique cherche à chacune de ses lectures. Un vrai page turner qui n'a rien à envier aux classiques américains.

Enfin, en BD, je ne conseillerai jamais assez la série Locke and Key de Joe Hill. La meilleure bande dessinée horrifique que j’ai lue. Dès les premières pages, le ton est donné. On n'est clairement pas dans la bande dessinée pour enfant. Un voyage dont les personnages (et les lecteurs) ne sortiront pas indemnes.

Il y en aurait beaucoup plus à dire, mais voilà déjà un bon début pour passer un automne horrifique à souhait.

Pierre-Luc

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